14 juillet 2010

CULTURE URBAINE | DEMARRER L'ETE PAR LE FEU


Le feu… élément principal pour les populations
Depuis la nuit des temps ou plutôt la découverte du feu par l’Homme à la Préhistoire le feu est un symbole important dans les religions et la vie quotidienne des civilisations : symbole de justice, de purification, de passage à l’au-delà, de passion et de tentation (les feux de l’amour, consumé de l’intérieur…).



Le feu de la Saint Jean
La fête de la Saint-Jean d'été, traditionnellement accompagnée de grands feux, est la fête de Jean le Baptiste. Elle a lieu le 24 juin, date à laquelle on fête uniquement les Jean composés - ne pas confondre avec le 27 décembre, date à laquelle on fête les Jean.
Déjà en des temps immémoriaux, les peuples païens célébraient le solstice d'été par un grand feu de joie, symbolisant la lumière qui était à son apogée. Puis, dans la France catholique de Clovis, on conservera la tradition du feu de joie pour célébrer la naissance de Saint Jean le Baptiste, le cousin de Jésus, appelé 'le baptiste' puisque c'est lui qui a baptisé le Christ, marquant ainsi le début de sa vie publique. Jean est donc celui qui sera la précurseur du Christ, "la lumière du monde" - d'où le lien avec le solstice et le feu de joie.
Ces feux de joie étaient réalisés chaque été dans la plupart des communes du reste de la France. Ils se sont maintenus jusqu’à la Première Guerre mondiale, parfois jusqu’à la Seconde, qui leur a donné un coup d’arrêt définitif.
Mais que faisait-on autour du feu ? Des danses bien sûr, car cette fête était d’abord l’occasion pour la jeunesse du pays, garçons et filles, de se retrouver et de se plaire… Mais tourner autour du bûcher avait un sens quasi magique, variable selon les régions. “Aussitôt que les flammes pétillaient, tous les assistants, jeunes et vieux, se prenaient par la main et se mettaient à danser des rondes autour du foyer. Les jeunes filles surtout se livraient à cet exercice avec beaucoup d’entrain, car elles savaient qu’en dansant ainsi neuf fois autour des feux de la Saint-Jean, elles se marieraient infailliblement dans l’année.
Sauter par-dessus le feu de la Saint-Jean était aussi un rite très fréquent. On disait tantôt que le saut permettrait de se marier dans l’année, tantôt qu’il préservait des furoncles ou des sortilèges, tantôt encore qu’il portait bonheur ou qu’il “donnait force aux os et préservait des
rhumatismes”… Les vieillards qui ne pouvaient plus sauter par-dessus le feu se contentaient d’enjamber une braise ! On faisait aussi sauter ou plutôt passer les troupeaux à travers le brasier presque éteint ou bien on menait les bêtes à travers la fumée ou les cendres du feu de la Saint-Jean pour les protéger des épidémies le reste de l’année.
Même si on ne brûle plus autant les bûchers pour le solstice d’été, le feu et la fête du feu est toujours présente dans notre culture. L’exemple principal est les Feux d’Artifices du 14 juillet, où villageois se déplacent dans chaque villages pour voir les différents embrasements de la nuit.
On se réapproprie les lieux, les sites historiques, les berges de fleuve et le temps d’un instant des milliers d’yeux sont tournés vers les étoiles et la voie lactée.



Un autre exemple : Une appropriation nocturne du parc Paul Mistral (Grenoble)
« La compagnie de renommée internationale Carabosse vous invite à un embrasement poétique du parc Paul Mistral. La nuit tombée, les lieux vous murmureront leurs secrets brûlants : lianes enflammées, boules de braises étincelantes, installations effervescentes. La compagnie Carabosse envoûte ses spectateurs grâce à une maîtrise spectaculaire du feu. Le flâneur sera le conteur de sa propre histoire, libre de contempler les flammes jusqu’à leur extinction et de tracer son chemin, forcément hors du commun, entre les cœurs ardents des brasiers et des forêts de lucioles lumineuses. Un voyage imaginaire et féerique au cœur d’une nuit d’été étincelante ! » - Présentation sur le site du cabaret frappé
Dans le cadre du « Cabaret Frappé », festival musical grenoblois de l’été, nous avons pu découvrir le dimanche 4 Juillet 2010, des installations de feu présentées par la compagnie Carabosse.
Une soirée qui nous a permis de découvrir pendant 3h, et d’une autre manière, le plus grand parc du centre-ville de Grenoble.
Bercé par une musique d’ambiance, nous avons pu découvrir différentes installations et structures métallique mobiles et immobiles accueillant lumière de feu.
Une approche intéressante pour animer un parc la nuit, surtout que ce sont des espaces qui nous donnent un sentiment d’inconfort la nuit voir même d’insécurité.
En effet, c’était un spectacle très poétique, beaucoup de légèreté et de délicatesse dans les installations et leur mise en place : une atmosphère reposante et tranquille.
Cet événement a fait venir beaucoup de personnes. C’était très appréciable de se balader et de se poser dans l’herbe afin d’admirer les différentes attractions. D’une certaine manière, c’était apporter la population a fréquenté un espace que généralement ils n’utilisent pas la nuit.



Écrit par : Charline S. et Laure B.

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