9 mars 2013

CULTURE URBAINE | CRACKING ART GROUP, ANIMAUX DES VILLES

Quant j’étais à Milan, j’ai eu l’occasion de tomber sur ces animaux surprenants : un troupeau d’escargots roses géants ! Quelques mois plus tard, je les ai revus dans le centre de la ville, lentement mais sûrement, ils avaient bougés !
Ils avaient de quoi intriguer et questionner. L’escargot nous dit-il de ralentir dans nos vies sans cesse pressées ? Peut-être, en tout cas, Je les ai trouvé divertissants, comme une variante imprévue dans le quotidien.

Je découvre aujourd'hui les auteurs des ces animaux, un groupes de six artistes : 4 italiens, 1 français et 1 belges Renzo Nucara, Marco Veronese, Alex Angi, Carlo Rizzetti, Kicco et William Sweetlove. Crée en 1993, ce groupe se prénomme « Cracking Art Group », du nom du procédé chimique permettant de transformer des matériaux organiques en matériaux synthétiques, en cassant (« cracking ») les molécules. Leurs travaux utilisent des matériaux issus du pétrole et du plastique, pour se situer dans leur siècle : « l’age d’or du plastique », et dans un système de production « industrielle » (pas un seul objet unique). Le message transmis est cette dualité entre le naturel et l’artificiel, dans un monde en danger.
Pour façonner ces êtres de plastiques, les artistes utilisent un procédé sur mesure avec des moules et une cuisson à 200 C°. Les œuvres seront ensuite installées, puis pour certaines déménagées pour d’autres expositions, ou alors recyclés et refondues pour se métamorphoser en un autre animal. 
siège de Sky, Milan (via)
(via)
Ces compositions urbaines colorées prennent possession de places, de rues, de lieux dans les villes, créant des musées amusants, accessibles à tous. Les installations proposent une interaction avec les gens, semblant fonctionner particulièrement bien avec les enfants. Les artistes sont heureux de voir vivre leurs œuvres, que les gens se l’approprient, les touchent, grimpent dessus.
Par une démarche citoyenne, sociale et écologique, ils incarnent un rêve.
"SOS World" biennale de Venise, 2001 (via)
Installation « REgeneration » 
A la queue leu leu, 12 escargots fuchsia dans l’avenue menant à la gare centrale de Milan, puis plus tard entre l’opéra la Scala et la Galleria (pour découvrir Milan c’est par ici) on les retrouve s’embrassant.
Pourquoi l’escargot ? La forme de l’escargot et de sa coquille a ici trois significations :
- l’écoute : la coquille a une forme d’oreille
- l’habitat : l’escargot porte sa maison sur son dos
- la communication : le mot « escargot » désigne en italien le symbole @
Via Pisani
Piazza della Scala
Ils se sont déplacés dans la ville durant trois mois, entre 2009-2010 et ils sont revenus en 2012, tous bleus !! Cette fois, ce sont 50 escargots qui ont investi le toit du Duomo et leur couleur représente le manteau de la Vierge.
En vrac, voici ce que les milanais en ont pensé : un jeu divertissant, très créatif, contrastant avec les bâtiments alentours, horribles, originaux, différents, curieux, …
(via)

A Prague, j’ai pu voir, sans le savoir, une autre de leur œuvre : 34 pingouins jaunes, installé en 2008 au pied du musée Kampa. C’est une installation permanente, qui s’éclaire à la nuit tombée.



(via)

Autre ville, autre installation: des lapins et des suricates colorés se sont installés à Chartres, dans le cadre de la manifestation culturelle « Art en ville ». Les suricates, toujours aux aguets, représentent les gardiens écologiques du nouveau millénaire et les lapins incarnent la reproduction et le clonage. L'installation a un peu souffert, entre pertes d’oreilles, vol et vandalisme.  
Suricates à Chartres (via)

Alors, à quand des éléphants roses ?

Psssst… venez par ici pour découvrir Prague et Milan

Écrit par : Aurore.B

Sources :
http://www.crackingartgroup.com/index.aspx
http://crackingartgroup.tumblr.com/
http://www.youtube.com/watch?v=oWHW2ubWgfk
http://www.lexpress.fr/culture/art-plastique/le-cracking-art-group-s-expose-en-marge-de-la-fiac_589894.html

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